Housse de coussin Albayde

Mot de l'artiste :

Albaydé s'inspire d'un poème de Victor Hugo "Les tronçons du serpent" datant de 1828.

Alexandre Cabanel a créé cette magnifique jeune femme évoquant un fantasme érotico-exotique en 1848. Les drapés ainsi que sa peau blanche évoquent la mélancolie et même la mort, tandis que la végétation et les couleurs de la frise et du coussin renvoient plutôt à la vie. J'ai lu aussi qu'Albaydé est une prostituée (symbolisé par le liseron ouvert au niveau de son bas ventre ainsi que son sein gauche à moitié dehors) et que ce regard que j'aime tant est un regard plein d'opium. J'ai gardé tous les codes d'origine, car j'adore ce tableau tel qu'il est. J'ai renforcé tout ça avec une végétation plus verte et luxuriante, réveillé un peu son magnifique regard et inventé les parties gauches et droites dans la continuité de ce qu'a fait Mr Cabanel. Et comme l'idée qu'elle était une jeune catin vulnérable me plaît, j'ai ajouté la phrase de Mylène Farmer "Je suis si fragile, qu'on me tienne la main..." vous connaissez tous cette chanson "Libertine" tellement sexy. Enfin quoi qu'il en soit cette belle Albaydé aux yeux de gazelle est morte jeune, encore une magnifique tragédie. Ce tableau est exposé au musée Fabre et j'adore aller le voir et m'extasier sur cette beauté orientale. Je trouve qu'elle va merveilleusement bien avec l'autoportrait d'Alexandre, ils forment un couple très glamour et sensuel. Je sais que ce tableau ne fait pas l'unanimité, mais je l'aime et je suis très heureuse de l'avoir travaillé enfin.

Bénédicte